To like or not à la MC2 ou comment faire genre sur les réseaux sociaux 

Article partenaire
Fresque sur l’adolescence à l’heure des réseaux sociaux, “To like or notest un récit théâtral et numérique.

À la MC2, du 5 au 8 novembre, on pourra voir une pièce de théâtre et vivre, via une installation de réalité virtuelle, une soirée entre ados qui dégénère. Sur les réseaux sociaux et grâce à des installations numériques dans le hall du théâtre, on pourra glaner les informations manquantes pour composer notre puzzle narratif. Un parcours de spectateur qui semble aussi innovant qu’énigmatique.

 

Le spectacle transmédia, vous connaissez ? Nous avons tous vu du théâtre avec projections numériques sur scène. C’est même devenu quasi incontournable. Ce que propose le parcours narratif de “To Like or not, de la compagnie Ex-Voto à la lune, dépasse largement ce simple cadre. L’histoire centrale ? Une fête entre ados qui tourne mal. Le spectacle “To like or not, qui se jouera à la MC2 Grenoble du 5 au 8 novembre, raconte ce qui se passe entre les protagonistes de cette soirée quelques jours après. L’installation Crari or not dans le bar restaurant de la MC2 rend possible quant à elle une immersion dans le groupe d’adolescent.es par le biais de différents modules numériques, dont une performance en réalité virtuelle. 

Grâce à la VR, le récit se prolonge et permet de revivre les événements décisifs de la soirée en se mettant dans la peau d’un ou plusieurs personnages. Le spectateur peut alors interagir avec l’environnement de la fête pour vivre des sensations physiques sensibles.

To like or not MC2 Grenoble
Photo Noé Mercklé
To Like or not MC2 Grenoble
Photo Pascale Cholette

Et on peut aussi glaner des informations sur les comptes Instagram des adolescents de cette fiction qui joue décidément avec les codes du réel. Le tout devient encore plus troublant lorsque l’on accède en plus à la websérie (dont le cadre temporel s’inscrit dans les quatre mois précédant la soirée) et, bientôt, au live Instagram, centré sur les coulisses de cette création. De quoi interroger en profondeur cette omniprésente dualité entre réel et virtuel, entre ce que l’on veut montrer et ce que l’on souhaite dissimuler. Une dualité que l’on connaît tous mais qui est d’autant plus prégnante lorsque l’on est un adolescent à l’heure des réseaux sociaux.

Faire crari

« Faire cari, ça veut dire faire genre chez les adolescents », nous renseigne Émilie Anna Maillet, conceptrice de la fresque “To like or not. Et c’est bien sur les réseaux sociaux, au centre du récit, que l’on cherche le plus à faire genre, c’est bien connu. Dans quel ordre nous conseille-t-elle d’accéder à son récit numérique et théâtral d’ailleurs ? Faut-il suivre le déroulé chronologique des événements en regardant d’abord la websérie sur Instagram, puis en assistant à la fête grâce à l’installation numérique (accessible à la MC2 du 5 au 8 novembre) et enfin en regardant la pièce sur scène et le live Instagram le lendemain une fois rentré chez soi ? 

 

« Faire cari, ça veut dire faire genre chez les adolescents »,

nous renseigne Émilie Anna Maillet, conceptrice de la fresque Crari or not.

Et c’est bien sur les réseaux sociaux, au centre du récit, que l’on cherche le plus à faire genre, c’est bien connu. Dans quel ordre nous conseille-t-elle d’accéder à son récit numérique et théâtral d’ailleurs ? Faut-il suivre le déroulé chronologique des événements en regardant d’abord la websérie sur Instagram, puis en assistant à la fête grâce à l’installation numérique (accessible à la MC2 du 5 au 8 novembre) et enfin en regardant la pièce sur scène et le live Instagram le lendemain une fois rentré chez soi ? 

« La question de l’ordre était important il y a trente ans. Aujourd’hui, le retour en arrière n’est plus un problème. Chacun peut se faire son parcours personnel au sein de ce récit et aller fouiller, glaner des informations. C’est l’un des avantages que nous ont apportés les réseaux sociaux d’ailleurs. On a acquis cette gymnastique de l’esprit », sourit Émilie Anna Maillet. Laquelle, comme on voit, n’entend pas condamner la culture liée aux réseaux sociaux de manière caricaturale.

 

To like or not MC2 Grenoble
Photo Noé Mercklé

Nos masques

Sur Instagram, on a accès à ce que les adolescents au centre de Crari or not veulent bien montrer d’eux-mêmes. C’est tout le jeu de masques, encouragés par la pratique des réseaux sociaux, qui se joue là dans une mise en abyme intéressante. Car les faux comptes Insta de ces personnages (fictifs donc) sont visibles sur… Instagram. L’installation en réalité virtuelle (à tenter à la MC2 avant ou à l’issue du spectacle), implique un vrai décor et un déplacement dans l’espace qui joue la carte de la performance immersive. On est alors plongé dans l’expérience de la fameuse soirée du point de vue de plusieurs de ces adolescents. 

« Finalement, la pièce de théâtre permet d’analyser ce qui se passe entre ces deux dimensions opposées : ce que l’on veut montrer et ce que l’on veut cacher »,

résume la metteuse en scène.

To like or not MC2
Photo Pascale Cholette
To Like or Not MC2 Grenoble

Pourquoi avoir choisi de traiter cette question via le monde de l’adolescence ?

« La question du masque social intéresse tout le monde. Mais c’est vrai que l’adolescence est le moment où l’on teste ces différents masques qui serviront plus tard à l’âge adulte. »

To Like or not, à la MC2 Grenoble
4, rue Paul Claudel, Grenoble
Du 5 au 8 novembre, à 20h 
Infos et réservations

  • En tant que journaliste et biographe, j’aime entendre et raconter toutes les histoires. En particulier celles qui concernent les habitants de ma ville d’adoption. Vous en trouverez quelques-unes ici.

    Voir toutes les publications
Dans la même catégorie

Chaque semaine
le meilleur de Grenoble

Chaque semaine le meilleur de Grenoble

Informations légales(Nécessaire)
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.