C’est dans les cryptes du musée Archéologique de Grenoble, accompagnées par la DJ Anne de Bretagne, que nous concluons la série de cette année « Un musée, une Grenobloise ». Le lieu mystique nous ouvre ses portes, véritable voyage au travers de 1 500 ans d’Histoire.
Le musée Archéologique de Grenoble, 1 500 ans d’Histoire
Niché au flanc de la colline de la Bastille, au dessus du quai Saint Laurent, le musée Archéologique s’enfonce sous les entrailles de la ville, révélant strate après strate des siècles d’Histoire de la terre grenobloise.
L’histoire du site remonte loin, très loin dans le temps. Les premières traces d’occupation datent du 3ème siècle, à la fin de l’époque gallo-romaine. Le musée était alors une nécropole, lieu de repos des défunts à la lisière de la ville romaine.
Son histoire défile ensuite au fil des siècles, de nécropole en lieu de recueillement, de lieu de recueillement en église, agrandie par un prieuré, puis par un cloître, jusqu’à devenir une grande église qui sera utilisée jusque dans les années 1970.
A cette époque, les premières fouilles archéologiques ont lieu. Elles dureront plus de 20 ans, mettant à jour les incroyables strates historiques empilées les unes au dessus des autres. L’église est désacralisée pour devenir musée, pour préserver ce patrimoine précieux, qui permet de suivre sur 15 siècles l’évolution d’une population.
Un site absolument unique en France, nous apprend Anne Lasseur, conservatrice du musée : c’est le seul exemplaire connu d’un cimetière en continu depuis le 3ème siècle.
Rencontre entre présent et passé avec Anne de Bretagne
Pour mettre en valeur ce lieu si particulier, porteur d’une mémoire antique, c’est Anne de Bretagne qui donne le rythme de la visite, en musique. Le côté mystique du lieu a fasciné la DJ grenobloise, et elle nous en livre son interprétation au travers d’une mélodie aux sons électro, qui résonne particulièrement bien dans les murs de pierre de ce lieu d’antan.
La visite se déroule sous ses pas rythmés, nous emmenant de salles en salles, d’escaliers en escaliers, toujours plus loin dans la mémoire de notre ville.
Pour finir, comme un point d’orgue, Anne de Bretagne s’installe face à la grande nef de l’ancienne église, sous laquelle se révèlent les couloirs des cryptes, et s’installe au pied de l’autel pour mixer en direct, face à la nef déserte.
Maquillage à paillettes, lumières colorées, sons plein de peps, Anne de Bretagne vient réveiller les morts au milieu de l’immense édifice.
Un musée archéologique et anthropologique, entre sciences humaines et sciences dures
Car les morts ont une place essentielle dans le musée Archéologique de Grenoble. Au-delà de la mémoire du lieu, préservé afin de pouvoir être visité, c’est 1 800 individus qui ont été retrouvés dans la nécropole, où ils sont conservés et étudiés.
Les morts parlent, et nous racontent notre passé. Cette étude essentielle est menée depuis 10 ans au musée Archéologique, pour étudier la population grenobloise au travers d’une quinzaine de siècles.
La méthodologie et les connaissances apportées par cette étude est expliquée dans le musée, au travers de panneaux explicatifs disposés au fil de la visite. Un autre caractère unique de ce musée, qui mêle ainsi anthropologie et archéologie.
Le musée Archéologique de Grenoble vient ainsi établir un lien entre défunts et vivants, permettant de connaître les rites funéraires du passé, et témoignant de la volonté de vie éternelle des Hommes au travers de leurs édifices monumentaux.
Un lien renforcé par la présence d’Anne de Bretagne, qui affirme haut et fort la vie en musique au coeur de cette antique nécropole.
Musée Archéologique Saint Laurent
Place Saint Laurent
38000 Grenoble
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Anne de Bretagne
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Maquillage : Fiona Legroux