Aux origines de la Bastille : un voyage à travers le temps
En quatre temps, l’exposition déploie son récit, mêlant archives, témoignages, installations sonores et projections visuelles. De la frise historique aux visions prospectives, chaque espace raconte l’âme de la Bastille et du Rabot.
L’histoire : une frise chronologique et le plan-relief de Grenoble nous plongent dans l’évolution du site depuis le XVIe siècle. Entre carrières médiévales et fortifications militaires, la Bastille se révèle comme un lieu de refuge et de stratégie.
L’immersion : des aquarelles de Turner aux relevés d’ingénieurs du XVIIIe siècle, la Bastille se donne à voir sous toutes ses coutures. Lumières, sons, perspectives, tout invite à ressentir la montagne urbaine dans sa complexité et sa beauté brute.
Denis Cœur, historien conseil et commissaire de l’exposition
Le présent : une photographie géante de Grenoble offre une vue plongeante sur la ville et son évolution, tandis que des vidéos réalisées par des étudiants en architecture proposent des regards actuels, entre rêves et réalités. Neuf interviews d’acteurs qui font la Bastille sont également à découvrir sur iPad, confortablement assis sur l’estrade, permettant une immersion dans les témoignages de ceux qui façonnent ce lieu emblématique.
Les projections : trois films d’époques différentes, ainsi que des maquettes et plans du projet GRAB (Grenoble Rabot Bastille), ouvrent les perspectives sur le devenir du Rabot, entre préservation patrimoniale et innovations environnementales. GRAB est une jeune équipe de concepteurs pluridisciplinaires, issue du concours européen Europan 16, chargée d’imaginer les futurs usages du site, dans le respect de son histoire et de son environnement naturel.
Deux photos en miroir : à gauche, une photo de la Bastille prise en 2020 depuis la Tour Perret, et à droite, une photo prise en 1925 depuis le même point de vue.
Bastille inédite : un symbole réinventé
La Bastille, épine dorsale de Grenoble, a traversé les siècles en se métamorphosant. Tour à tour forteresse, refuge, lieu de contemplation et d’innovation, elle demeure un repère. L’exposition met en lumière ses multiples facettes : le premier téléphérique urbain en 1935, l’installation du jardin Dolle en 1908, aujourd’hui appelé le jardin des Dauphins, et la vision de l’architecte Henry Bernard dans les années 1960.
En arpentant les reliefs, le visiteur découvre la Bastille sous de nouveaux angles, porté par les voix d’hier et les promesses de demain. Une montagne urbaine à la fois protectrice et ouverte, à l’image des défis d’accessibilité et de valorisation qu’elle inspire encore aujourd’hui.
Rabot insolite : entre mémoire et avenir
Lieu stratégique puis résidence universitaire, la Cité du Rabot incarne l’âme vivante et mouvante de Grenoble. À travers des documents inédits et des perspectives futures, l’exposition interroge le devenir de ce site emblématique. Les maquettes de l’étude GRAB esquissent un avenir résilient et créatif, où la nature se mêle à la culture, et les espaces se réinventent pour accueillir visiteurs et projets innovants.
Dans cette vision respectueuse du site, des espaces d’observation, des jardins d’acclimatation et des lieux d’accueil émergent comme des ponts entre hier et demain.
Un parcours ludique et immersif pour le jeune public
Au-delà des murs de la Plateforme, l’exposition se prolonge sur le terrain, invitant petits et grands à une découverte immersive via un parcours balisé de dix points d’arrêt. De la place de la Cimaise à la Cité oubliée du Rabot, chaque halte est une étape du voyage où le passé révèle ses secrets. Pour les jeunes explorateurs, un livret pédagogique accompagne la visite, offrant une approche ludique et interactive du site, entre énigmes, observations et anecdotes historiques.
Appel à la population : participez à l'histoire
Parce que l’histoire de la Bastille et du Rabot s’écrit avec ceux qui la vivent, l’exposition invite le public à partager ses souvenirs. Par le biais d’un concours photo et d’un accrochage de cartes postales, chacun peut contribuer à enrichir le regard collectif porté sur ces lieux. Un geste simple pour inscrire son empreinte dans cette mémoire collective en construction.
La Plateforme
Ancien Musée de la Peinture, 9 Place de Verdun, 38000 Grenoble
Dates : du 12 mars au 2 août 2025
Horaires : du mercredi au samedi, de 13h à 19h