C’est non loin du pont piéton de la Bastille, au 95 rue Saint-Laurent, que se situe le Deux Neuf Deux, le restaurant bistronomique de la cheffe Nathalie Coranti. Dès notre arrivée devant l’entrée, la cuisine ouverte de la cheffe fait son effet : comme une invitation à plonger dans son monde. Et si vous vous demandez d’où vient ce nom, rendez-vous à la fin de l’article, une belle surprise vous y attend.
Les premiers échanges avec la cheffe et son équipe, Tobie et Charlie, entre deux préparations, nous font vite comprendre l’importance accordée à la saisonnalité des produits. Ici, pas de tomates en novembre ! Ayant grandi dans une famille qui cultivait ses légumes et élevait ses animaux, c’est normal pour Nathalie de respecter le rythme de la nature et de sourcer des produits bio. Nathalie souligne également le fait qu’elle travaille avec des fournisseurs locaux afin de proposer une cuisine en circuit court : Champiloop pour les champignons, La voie lactée pour le fromage, Les vergers de Vernette ou Pierre et Nath Jamet pour les légumes. Elle nous confie que le jardin qu’elle cultivait plus jeune lui manque, mais que le bassin grenoblois regorge de producteurs qui partagent ses valeurs.
Lorsque les plats arrivent, les couleurs et les textures aussi variées que maîtrisées attisent notre curiosité et le délicat fumet qui chatouille nos papilles nous confirme qu’on est à la bonne adresse. On nous présente deux plats, le premier, une ballottine de volaille aux pleurotes, servie avec son espuma de maïs, panais et carottes braisées, dressé avec créativité et finesse. L’assiette regorge de détails, comme cette poudre noire qui rehausse la pièce de viande. Il s’agit de champignons déshydratés puis mixés finement, qui font office d’assaisonnement.
La cheffe utilise également cette fine poudre aux saveurs racés afin de valoriser les produits dans leur entièreté. Il lui arrive même d’utiliser les pelures d’oignons ou encore la peau des betteraves. S’ensuit un eposotto, risotto d’épeautre, à la feta de brebis, petits légumes glacés et écume de carotte, un plat de caractère qui se déguste avec délectation.
Le vin qui accompagne les plats est naturel, comme quasiment toute la cave du 292. La démarche reste la même : on s’éloigne des produits industriel pour retrouver le vrai goût de la nature qui fait bien les choses.
Pour finir le repas en beauté et en gourmandise, nous prenons les deux desserts à la carte, impossible de trancher. Un craquelin coing et poire, orné de crème onctueuse à la vanille et d’une quenelle de sorbet à la pomme, tout en rondeur et réconfortant à souhait. Le second dessert se compose d’un médaillon et d’un crémeux de butternut et de ses graines toastées, d’une émulsion citron et thé fumé acidulés et d’une crème glacée au miel. Les associations sont bluffantes, une très jolie manière de terminer notre repas au 292.
En moyenne, comptez une cinquantaine d’euros pour un menu entrée/plat/dessert. La cheffe propose aussi des accords mets et vins.
Des ateliers culinaires pour poursuivre la découverte chez soi
Si vous aimez cuisiner et êtes curieux des valeurs portées par Nathalie Coranti, la cheffe propose des ateliers culinaires progressifs. Trois formules sont proposées au public, de la plus simple à la plus technique pour partager un joyeux moment en compagnie de Nathalie et reproduire des recettes comme la cheffe, à la maison.
Une adresse engagée, qui cuisine, délicieusement, avec son temps. Autant de raisons d’aller s’émerveiller au 292.
On vous le promettait en introduction, Nathalie vous lance un défi : celui ou celle qui devine ce qui se cache derrière le nom du 292 pourra repartir avec un cabas fairtrade.
DEUX NEUF DEUX
95 Rue Saint-Laurent, Grenoble
Ouvert du mercredi au samedi, le midi et le soir
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