Voilà la formule idéale pour découvrir un lieu époustouflant tout en dégustant de bons vins. Participer aux dégustations proposées par le Château Bayard sur les hauteurs de Pontcharra, à 35 kilomètres de Grenoble, aux frontières de la Savoie. Retour d’expérience.
On aperçoit au loin la longue silhouette des peupliers se détachant sur le bleu du ciel. Bientôt les tours du château de Bayard se dessinent elles aussi. Tout autour, les montagnes se déploient façon panoramique pendant que le vignoble trace des lignes de fuites qui nous montrent le chemin. Voilà une dégustation de vin qui s’annonce un brin magique. C’est la promesse que semble nous faire le paysage époustouflant alentour.
Persan, mondeuse, roussette, malvoisie… Yves Jean, le propriétaire des lieux, nous dévoilera les spécificités de ces cépages typiques de la région. Nous nous trouvons sur les hauteurs de Pontcharra, entourré.e.s par deux hectares de vignes, sur le point de pénétrer une bâtisse du XVe siècle dont les façades de pierres nous ont charmé.e.s d’emblée.
Le décorum rêvé
« Peu importe le flacon… », disait l’autre. Nous nous permettrons de nuancer le célèbre adage. Pour déguster un nectar aussi doux que l’est le vin, blanc comme rouge, produit au château de Bayard, le contenant est peut-être négligeable mais le cadre, lui, s’avère essentiel. En cela, la maison forte bordée de ses vignes offre le décorum rêvé.
Malgré la solide charge historique et l’élégance qui règne ici, on se sent bien vite à l’aise en ces lieux. Comme l’a largement démontré le groupe de dégustants présents le jour de notre visite. Un groupe pourtant hétéroclite composé aussi bien de véritables connaisseurs en matière d’œnologie que de joyeuses épicuriennes venues passer là un moment privilégié entre amies, avant que l’une d’entre elles ne se fasse passer la bague au doigt.
Le gai savoir
Le savoir du maître des lieux n’a rien d’écrasant. Il sait le distiller gaiement à renfort d’anecdotes utiles. « Savez-vous ce que l’on appelle les larmes du vin ? » Yves Jean fait tournoyer le liquide brillant dans son verre. Le long des parois glissent les larmes en question, indice de la sucrosité plus ou moins prononcée d’un vin. Et donc de sa charge en alcool. De quoi briller dans nos prochains dîners mondains.
Le vin en bouche, nous nous prêtons tous, de plus en plus volontiers, au jeu de la reconnaissance des saveurs. L’un percevra des notes de cassis. L’une une saveur d’amande. L’autre encore identifiera des touches de fruits secs. Les sommeliers d’un jour se prêtent au jeu d’autant plus facilement que les vins dégustés supportent volontiers l’exercice grâce à la subtilité de leurs palettes aromatiques. Moment magique. Promesse tenue.
Vignoble et Château Chevalier Bayard
988 Route de Chaffardon, Pontcharra
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© Château Chevalier Bayard © Adèle Duminy