Dès notre arrivée, dans ce nouveau bistrot du quartier de la gare, une question nous brûle les lèvres, alors que l’on n’ose encore la poser : qu’est-ce qui aux Rutilantes, pourrait donc autant briller ?
Tout sourire, Emilie Alexandre, – la maîtresse des lieux- nous accueille et s’installe au comptoir du troquet. L’atmosphère épurée tranche avec les rayons denses que l’on connaissait il y peu de temps, quand la friperie / bar à vin « Le fil rouge » occupait les lieux.
La nouvelle propriétaire nous raconte avoir été très attachée à l’établissement précédent. Tout d’abord parce que l’emplacement est idéal à son sens, un petit peu caché du tumulte de la ville. Mais surtout pour la culture du vin que les anciens tenanciers distillaient ici : des sélections basées sur des coups de cœur, des rencontres, des vins issus de domaines à taille humaine… Tout ce qu’elle souhaite perpétuer et développer. Et cela sans s’arrêter aux étiquettes des appellations données mais en construisant une carte fournie de références conventionnelles, natures, ou en biodynamie – en bonne intelligence.
Emilie poursuit en nous disant qu’elle a même conservé certaines références. La bourguignonne d’origine veillera cependant à achalander régulièrement l’établissement avec des nouveautés, et pour les bières également, avec un bec tournant.
Les softs ne sont pas en reste, avec un bissap et des jus ultra locaux. Tout cela avec des prix doux, accessibles à toutes les bourses. De sa longue expérience glanée à Annecy, à l’Ampérage ou au presque voisin bar de la place Saint-Bruno, le Capri, elle a conservé un goût pour l’humain et les créateurs.
Ici elle souhaite faire la part belle aux initiatives des habitants des alentours, pour retrouver ainsi cette convivialité d’antan un peu oubliée des bars de quartiers. Le premier étage en mezzanine pensé comme un espace à investir permettra d’accueillir des ateliers de toutes sortes. Le grand espace du bas autour accueillera des expositions, petits concerts, événements divers…
Quand on lui demande ses goûts personnels elle préfère botter en touche, fascinée qu’elle est par les gens qui créent. De la musique ou du bon vin, gageons qu’ici ces derniers auront toute place de s’exprimer, et de briller ! Puisque les rutilantes, elle l’avoue… c’est vous !
Les Rutilantes
1 rue Gabriel Péri, Grenoble