On les applaudit et on leur scotche des petits mots doux sur les bennes à ordures. Eux, qui nous débarrassent de nos indésirables et qui se lèvent à l’aube chaque jour, virus ou pas.
Et si, au lieu de juste les applaudir, on leur donnait un vrai coup de main ? Parce que oui, ils prennent un risque en vidant nos poubelles…
On peut tous contribuer à l’effort collectif. On peut tous faire des gestes de l’ombre pour matérialiser cette solidarité plus que jamais nécessaire. Comment ? Voici une petite To Do pour vous donner quelques pistes.
1/Tout manger, même les restes
Nous jetons 30 kilos de déchets alimentaires par an, dont 7 kg encore emballés, nous dit le site de la Métro.
– Les DLUO
La date limite d’utilisation optimale n’a pas le même caractère d’urgence que la DLC (date limite de consommation). Pâtes, café, sucre, etc… peuvent tout à fait se consommer après le dépassement de la DLUO.
Le meilleur moyen de réduire le gâchis des DLUO et DLC restant celui de mesurer sa quantité d’achats à la source. Il est vrai qu’en ce moment, notre fièvre acheteuse s’est reportée sur l’alimentaire. Ce n’est pas une raison pour acheter plus que ce dont nous avons besoin, au risque de se retrouver, quelques mois plus tard, avec des tonnes de produits périmés.
Cuisiner les restes
Nous vous en parlions ici, avec des idées recettes stylées pour accommoder les restes du frigo. Du pain rassis, un reste de riz ou de pâtes, des légumes un peu flétris. Céline Mennetrier, auteure culinaire, nous a tout expliqué sur cet art discret mais, ô combien gourmand.
Cuisiner ce qu’on jette
Fanes de radis ou carottes, eaux de cuisson de légumes ou de légumineuses, fibres végétales rejetées par l’extracteur de jus… Parfois mettre à la poubelle devient un réflexe, mais en ces temps où la sobriété devrait revenir à la mode, pourquoi ne pas tirer le maximum de nos achats alimentaires ?
Mousses au chocolat, granolas, soupes et omelettes gourmandes, des mets délicieux et des économies au rendez-vous.
2/ Eviter l’emballage
L’emballage s’aime. Il s’emballe et se suremballe, jusqu’à atteindre la plus petite unité. L’emballage est devenu si mignon qu’on achète d’ailleurs aussi en fonction de lui.
L’emballage alimentaire représente 50 kilos de déchets par personne et par an, il est donc grand temps d’en finir ! Comment ?
Acheter en grosse quantité
5 kilos de farine, de sucre, de riz…les aliments secs se conservent bien et se consomment tout au long de l’année.
Acheter en vrac
Une autre solution qui devient indispensable pour diminuer nos allers-retours à la poubelle de tri. Nous avions traité le sujet du vrac en profondeur ici.
Boire l’eau du robinet
300 km est la distance moyenne parcourue par une bouteille d’eau avant d’arriver chez nous. Alors, buvons l’eau du robinet et mettons-la dans les gourdes lorsque l’on se déplace. Curieux de savoir comment économiser l’eau en appartement ? Lisez ceci !
3/ Le réutilisable à la place du jetable
On ne s’en sert qu’une fois et oust, poubelle ! Des alternatives existent…
- La cup au lieu des tampons et protections hygiéniques
- Les lingettes lavables à la place des cotons démaquillants
- Les torchons à la place du sopalin et des mouchoirs en tissus à la place de ceux en papier
- Les couches lavables ou la culotte menstruelle
- La gourde au lieu de la bouteille en plastique
- Le wrap à la cire d’abeille au lieu du film alimentaire
- …
4/ Composter
Si après avoir presque tout mangé, il nous reste encore des déchets alimentaires de type épluchures de patates non bio ou peaux de kiwi, on peut en faire un joli tas et le laisser se décomposer gentiment.
La solution en appart est le lombricomposte
Envie d’adopter des vers de terre ? Des formations sont mises en place par la Métro pour nous accompagner dans l’utilisation d’un lombricomposteur, qui nous est gracieusement offert à la suite du workshop.
Pas envie d’avoir de vers chez vous ?
Deux autres ateliers sont organisés par la Métro pour nous accompagner :
– Compostage individuel et jardinage zéro déchet, pour ceux qui ont une maison
– Compostage partagé pour ceux qui sont en appart ou qui ont envie de rencontrer d’autres fans du compostage
5/ Utiliser des produits solides pour l’hygiène
Shampoings, gels douches, déodorants ou dentifrices, tous peuvent être remplacés par des solutions solides, exemptes d’emballages.
Besoin d’un ordre d’idée ? Une famille de quatre personnes produit 3 kilos de déchets par an juste avec l’utilisation du gel douche…
Et si se laver au savon redevenait à la mode ?
6/ Faire ses propres produits cosmétiques et ménagers
Autre solution pour réduire ses déchets : faire soi-même ses cosmétiques et produits ménagers ! Ici, nous avions testé une recette de liquide vaisselle maison, mais le net regorge de recettes pour fabriquer son baume à lèvres, sa lessive maison ou ses pastilles pour le lave-vaisselle.
7/ Réparer ce qui est cassé et acheter d’occasion
On n’a pas toutes et tous la chance d’avoir le gène de MacGyver dans la peau…
Pour nous aider à réparer notre grille-pain qui a rendu l’âme ou notre sèche-cheveux défectueux, les repair cafés sont là. Voici le site des repair cafés de la Métro.
Envie de savoir si après tout ça, vos habitudes et connaissances sont déjà au top en matière de réduction des déchets ? Faites le quizz !
8/ Réinventez les règles du jeu
Réduire ses déchets donne lieu à des idées extraordinaires et notre territoire est précurseur en la matière. Pendant que des entreprises fabriquent encore des masques jetables (bien nécessaires néanmoins !!), chez nous, un collectif de chercheurs a imaginé un masque réutilisable 100 fois. La voilà la créativité grenobloise !
À nous d’inventer nos règles du jeu, d’ouvrir de nouveaux chemins, de lancer des tendances !
On appelle ça l’économie circulaire, celle qui, à partir de déchets, va imaginer de nouveaux produits. Sur Lesmondaines nous vous avions parlé de Cocomiette, de la Couserie éthicologique, des wraps de Prints of Grenoble, de Broncanteuse et Chineuse et de l’Atelier Melienne , mais bien d’autres existent…
Ils nous encouragent et nous inspirent par une approche en toute humilité, par une vie dédiée à la sobriété économique, et sont (plus encore qu’au produit) sensibles au message qu’ils transmettent… la classe quoi !
Cet article est écrit grâce au soutien de Grenoble Alpes Métropole <3
Crédits photos Lwgcool – Maurizio Cattelan – Isabelle Wenzel – Maurizio di Iorio