La mécanique des vents, le souffle au cœur de la passion

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Publié le 5 mars 2025

En partenariat avec Grenoble Alpes Métropole

Marie Couderc insuffle une nouvelle vie aux instruments à vent dont le temps aurait érodé la splendeur. Avec un savoir-faire méticuleux, elle les entretient et répare pour préserver leur âme et leur son, tout en respectant leur histoire. Un métier d’art qui, comme la musique, se joue dans la transmission et la passion.

Une passion familiale

Un véritable travail d’orfèvre. Dans l’atelier qu’elle partage au cœur du quartier St Bruno, Marie Couderc tamponne, soude, martèle, souffle des instruments, pour le plus grand bonheur de ses clients. Qui sont-ils ? Des musiciens bien sûr, amateurs ou professionnels, qu’elle accueille avec le même égard, car ils partagent la même passion. Elle même est issue d’une grande famille de ceux-ci. Clarinettiste depuis son plus jeune âge, c’est tout naturellement qu’elle a suivi le fil de sa passion pour devenir factrice d’instruments à vent.

Des restaurations vertueuses

Les saxophones, flûtes, tubas, ou les bassons ont-il une âme ? Vieux de parfois plusieurs dizaines d’années, ils subissent en tous cas les outrages du temps. Pour conserver un son précis et juste, ils ont besoin, tout comme les voitures par exemple, d’être révisés régulièrement ! Une mauvaise chute est vite arrivée, alors il s’agira de débosseler. Les tampons de liège qui assurent l’étanchéité des clés d’une clarinette sont sujets à l’usure, il sera nécessaire de les remplacer régulièrement… dans le respect de sa conception originale.

Chaque artiste noue une relation particulière avec son instrument. Il peut s’agir d’un leg : celui-ci aura traversé les générations. Un autre marqué les prémices d’une carrière, et sonnera le souvenir d’un premier concert. Autant de raisons qui poussent à ne pas jeter pour renouveler. Une pratique évidente dans le monde de la musique basée sur une tradition séculaire, d’un bon sens qui doit nous inspirer !

Alors que nous discutons à bâtons rompus sur les rouages de son métier, Marie est justement à pied d’œuvre sur un trombone, d’apparence très ancien. Tant et tant que même après restauration, il est encore impossible de dire si l’instrument retrouvera son utilité première… Son propriétaire n’en a cure, car sa valeur est avant tout sentimentale, et il porte le souvenir de son grand-père.