Depuis 22 ans, le Printemps du Livre de Grenoble s’est taillé une place de choix dans le paysage des festivals littéraires. Avec sa manière toute particulière de faire résonner les ouvrages dans les endroits où ils font sens, sa vocation première est restée intacte : ouvrir le champ des possibles offerts par la lecture en favorisant partages et rencontres autour de cette pratique solitaire. Une formule qui refleurit chaque année pour un plaisir toujours renouvelé, et un florilège de propositions affriolantes où le livre sait se mettre en scène de multiples façons. Des rendez-vous à vivre dans toute la ville et à la bibliothèque municipale d’étude et du patrimoine du 3 au 7 avril.
Un festivalier acteur
Chaque année, une des forces du festival est de parvenir à entraîner le lecteur très en amont en mettant en place une véritable dynamique de lecture. Grâce au vaste réseau des bibliothèques de Grenoble, les œuvres au programme sont à emprunter gratuitement auparavant pour préparer l’événement, promettant des échanges des plus enrichissants avec les auteur·rices. La rencontre est ainsi envisagée comme la cerise sur le gâteau, un véritable supplément d’âme pour tous·tes, une fois la dernière page du volume tournée. Une invitation à participer activement au festival, forger sa propre expérience singulière et nourrir son imaginaire.
La magie des lieux
À l’affût des formes enclines à susciter l’envie, le Printemps du livre propose depuis quelques éditions ses fameuses lectures en correspondance. Au sein du musée de Grenoble et au Musée de la Résistance et de la Déportation et cette année pour la première fois au Musée dauphinois, les œuvres prennent une dimension nouvelle à l’aune d’un tableau, d’une sculpture ou d’une photo. Les sessions qui s’y déroulent sont autant de moments privilégiés d’écoute. Ainsi, il n’est plus nécessaire de lire avant de venir pour profiter de l’instant, et se laisser séduire dans ce dialogue tripartite. Idéal pour redonner de la fraîcheur à un désir de lecture un peu émoussé, bercé par la voix d’un·e auteur·rice.
Miroir oh mon miroir
Les sujets abordés dans la littérature de fiction contemporaine sont bien souvent le reflet des problématiques sociétales actuelles. Des œuvres qui peuvent s’avérer d’un compagnonnage précieux pour traverser l’époque dans laquelle nous vivons sans trop de heurts, ou s’imaginer vivre d’autres vies que la sienne. Deux rencontres croisées placées sous le signe de l’empouvoirement au féminin auront lieu les 6 et 7 avril, le week-end où le festival bat son plein. Convoquant les thématiques de la libération de l’emprise et la résilience des femmes, elles réunissent Agnès Mathieu-Daudé et Eric Reinhardt d’un côté, et Cécile Coulon et Julia Malye de l’autre. Des synergies bienvenues où tout semble faire sens, et qui apporteront sans nul doute des dimensions de compréhension nouvelles aux œuvres, au monde, ou à celles·ceux qui nous entourent. De bon augure pour apprivoiser sereinement un nouveau printemps.
Les auteurs cités, dans l’ordre du texte : Agnès Mathieu-Daudé, Eric Reinhardt, Cécile Coulon, Julia Malye
Le Printemps du livre
Du 3 au 7 avril
Toute la programmation sur le site du Printemps du livre
© Pascale Cholette
© Pascal Ito
© Laura Stevens
© Francesca Mantovani Gallimard
© Astrid di Crollalanza
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