On continue notre tour d’horizon des salles de spectacles des environs pour se bâtir le meilleur des programmes de la saison 2024-2025. Cette fois, on est allées à l’Espace Paul Jargot, à Crolles. On y a apprécié l’ambiance chaleureuse et la qualité de la programmation. Voilà nos coups de cœur.
Photo Fabrice Cervel, « Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze »
Des salles de spectacles qui revendiquent un accueil comme à la maison, il y en a beaucoup. À l’Espace Paul Jargot, à Crolles, on a constaté de nos propres yeux, lors de la présentation de saison qui avait lieu vendredi 13 septembre, que ce n’était pas que des mots. Les Crollois et autres habitants du Grésivaudan, voire au-delà, le savent bien d’ailleurs puisqu’ils étaient présents en nombre à ce chaleureux rendez-vous.
« Les spectateurs viennent toujours boire un verre ou manger quelque chose avant et après les spectacles »
nous raconte la joyeuse équipe. C’est d’autant plus commode pour les travailleurs que tous les spectacles commencent relativement tôt, à 19 h 30, ce qui permet en effet de s’attarder en ces lieux à l’issue des spectacles. Et ce sans mauvaise conscience.
Mais, surtout, on a noté l’effort de la salle qui propose un service de garderie depuis la saison dernière, ce qui permet à la tranche fantôme des 30-40 ans (à la louche) de venir voir des spectacles pendant que leurs chers enfants fraternisent autour d’un jeu de société. Voilà une initiative qui mérite vraiment d’être soulignée.
Et puis, bien sûr, on en a aussi profité pour repérer de très engageantes propositions, dont voici nos quatre principaux coups de cœur.
De la beauté
Vous avez certainement déjà entendu la voix assez incroyable de Rosemary Standley, du groupe Moriarty. Voilà déjà dix ans que la chanteuse se produit aussi en duo avec la violoncelliste Dom La Nena. Dans Birds on a wire (vendredi 10 janvier, à 19 h 30), la complicité et la beauté de leur alliance est encore enrichie par l’onirisme d’un magicien, Etienne Saglio.
Il est l’un des représentants de ce qu’on appelle la magie nouvelle, courant dotant l’univers de l’illusion d’une réelle ambition artistique.
Au registre des spectacles qui risquent d’être rapidement complets, on a aussi jeté notre dévolu sur 4211 km (vendredi 14 février, à 19 h 30), soit la distance qui sépare Paris de Téhéran. Aux cérémonies des Molière 2024, la pièce a remporté le prix du meilleur spectacle dans la catégorie théâtre privé et celui de la révélation féminine pour la jeune comédienne Olivia Pavlou-Graham, qui incarne Yalda. Cette dernière, née à Paris, raconte l’histoire de ses parents exilés politiques. Il souffle sur ce récit-là un vent épique qui bouleverse.
Du rire
Même contexte pour L’Avare de la compagnie Tàbola rasa (vendredi 7 février, à 19 h 30) que pour 4211 km puisqu’il s’agit également d’une reprise. Sauf que, cette fois, en lieu et place des acteurs, on a des robinets. Véridique. Cette pièce en robinets donc (littéralement puisque les personnages sont incarnés par des robinets, si si !) a joué plus de 700 fois. Le texte de Molière s’adapte au lexique de la plomberie ce qui montre que, décidément, la plume du dramaturge est vraiment à toutes épreuves. Mais, attention, comme les robinets restent de taille modeste, la jauge est à l’avenant. Donc, là encore, les places vont partir vite.
Côté rigolade toujours, un one-woman-show nous a semblé bien prometteur ne serait-ce que par son titre très parlant : « Quand je serai grande, je serai Patrick Swayze » (vendredi 14 mars, à 19 h 30).
Photo Fabrice Cervel
Les fans de Dirty dancing seront conquis d’emblée par le teaser du spectacle et réserveront leur place dans la foulée. En tout cas, c’est ce qu’on a fait.
Espace Paul Jargot
119, rue François Mitterrand, Crolles
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En tant que journaliste et biographe, j’aime entendre et raconter toutes les histoires. En particulier celles qui concernent les habitants de ma ville d’adoption. Vous en trouverez quelques-unes ici.
