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CULTURE & MUSÉESSORTIR

STREET ART GRENOBLOIS : UN DERNIER REGARD SUR 2017

By 8 janvier 2018mars 26th, 20242 Comments

Alors que 2018 commence doucement, il est temps pour nous de vous souhaiter nos meilleurs vœux mondains pour cette nouvelle année! Néanmoins, avant de refermer définitivement le chapitre 2017, nous vous proposons un dernier coup d’œil sur l’une des réussites de cette année passée : la troisième édition du Street Art Festival de Grenoble. Toujours organisé par le visionnaire Jérôme Catz de la galerie Spacejunk, le petit festival a bien grandi depuis notre premier article : retour, donc, sur les œuvres de la dernière cuvée.

Street Art Grenoble Ashop ARaymond

L’édition de 2017 a bénéficié d’un commanditaire de choix : l’entreprise grenobloise ARaymond qui a mis ses murs à la disposition de sept street artistes. Des tableaux remarquables, encadrant les bâtiments de l’entrée située sur le cours Berriat, qui mettent en valeur le patrimoine historique de l’ancienne fabrique de boutons devenue une grande société internationale. Deux œuvres s’inspirent de l’Art Nouveau de la maison familiale, située au centre de l’ensemble ARaymond : le monumental mural du collectif québecois A’Shop (et plus particulièrement les deux artistes ZekOne et Ankhone) et la fresque du mur d’entrée du grenoblois Etien’.

Street Art Grenoble Etien

Street Art Grenoble Snek Belle électrique

De l’autre côté, on retrouve un artiste de l’édition 2016, le fabuleux Snek (mon chouchou, je l’avoue), révélé par sa fabuleuse L’arme de paix. Cette année, il propose une Belle Mécanique dont le titre est sans doute un clin d’œil à une autre Belle que l’on connaît bien chez les Mondaines! Un travail mêlant art figuratif et calligraphie, rappelant le style de son camarade Ink4rt, grand maître du calligraffiti ayant réalisé la fresque du mur au pied de la belle mécanique.

Street Art Grenoble Monkeybirds

Enfin, en face de Snek, le collectif bordelais MonkeyBirds offre un vitrail en pochoir représentant l’art de la science sous toutes ses formes : références à l’horloge astronomique de Prague, à la sphère armillaire et aux solides de Platon. Un travail en noir et blanc, mis en lumière par des touches dorées. Le nom de ce groupe de street art peut se traduire, poétiquement, par des « Singeries Oisives », titre chimérique pour des artistes rêveurs et talentueux.

Street Art Grenoble Jabba

Autre street artiste, autre style avec le colombien Jaba, qui fait de son art comme de sa vie un perpétuel voyage. Après avoir travaillé dans les effets spéciaux chez LucasFilms (rien que ça!), il parcourt le monde pour couvrir les murs de couleurs et d’histoires : à Grenoble, près du parc Marliave, celle de Ram Bahadur Bomjon, un jeune népalais resté en méditation huit mois au pied d’un arbre en 2005. Selon la légende, il n’aurait ni bu ni mangé pendant tout ce temps… La question derrière cette œuvre est simple : qui est véritablement le prisonnier dans cette image, l’homme ou l’arbre?

Street Art Grenoble Tawos Juin JC the Blind

En face de la Bulle d’O, la nouvelle piscine du quartier Chorier-Berriat, un trio d’artistes a posé ses couleurs pour éclairer les murs de la crèche collective de Saint-Bruno : Juin, Tawos et JC the Blind. Ce dernier apporte une réflexion pétillante sur le rapport entre le Street Art et le handicap visuel en ajoutant à ses œuvres des lignes en braille. Après un déchiffrage lent, qui permet d’inverser pendant un temps les difficultés que les aveugles rencontrent quotidiennement, je peux vous révéler ce qui est écrit, un splendide jeu de mots fort à propos : aveugler par la couleur!

Street Art Grenoble Spacejunk

En revenant vers le quartier de l’Aigle, vous tomberez sur l’œuvre gigantesque des frères germano-américains How et Nosm, un vrai casse-tête à démêler pour mieux comprendre le titre de ce mural : Food for thoughts. Une variation en rouge, noir et blanc sur ce qui nourrit réellement l’esprit humain tout en nourrissant le vôtre grâce à la réflexion déclenchée par cette oeuvre de Street Art : une véritable mise en abyme.

Street Art Grenoble Goin Lady Refugee

En traversant le parking Hoche, on tombe sur l’une des mines de Street Art à Grenoble, au même titre que la rue du Phalanstère. Au côté de Lister ou de RNST, la magistrale Lady Refugee de Goin, invité récurrent du festival. Une œuvre militante, pastiche lourd de sens de la Statue de la Liberté à l’heure des migrations du 21e siècle… Les bénéfices de la vente d’une centaine de prints de celle-ci durant le festival au mois de juin ont d’ailleurs été reversés à l’organisation Migrant Offshore Aid Station organisant des sauvetages en mer pour aider les migrants en déroute. Une façon simple de rappeler la puissance de l’art, mais également que le Street Art n’est pas, contrairement à l’idée reçue, qu’une vandalisation des murs de la ville. Il est avant tout une révolte, un message que l’on transmet par le support le plus visible de tous.

Street Art Grenoble Veks Van Hillik

Et quel meilleur endroit qu’une bibliothèque pour conclure ce petit tour? On part du côté de Fontaine, puisque le Street Art festival a cette année poussé les frontières du centre pour s’étendre ailleurs, de Saint-Martin d’Hères à la Villeneuve. Sur le mur de la bibliothèque Paul Eluard, l’illustration de l’un de ses poèmes, Les animaux et leurs hommes par Veks Van Hillik. L’œuvre surréaliste trouve ici une mise en image aussi aérienne qu’onirique, terminant avec grâce ce panorama des œuvres de l’année 2017 et faisant espérer une prochaine édition 2018 encore plus réussie!

Si ces quelques photos vous ont envie d’en savoir et d’en voir plus, deux solutions : renseignez-vous auprès de la galerie Spacejunk au 15, rue Génissieu à Grenoble, ou bien venez suivre l’une des visites de l’Office de tourisme de Grenoble (on se croisera peut-être dans ce cas-là!).

 

Article écrit par Élise le 9 janvier 2018.

2 Comments

  • Jessica dit :

    Bonjour
    La calligrafitti de l’artiste INK4RT souvent confondu avec SNEK apparaît dans la photo mettant en avant le superbe travail des MONKEYBIRDS.
    Il s’exprime ici par des sphères avec une calligraphie abstraite d’inspiration orientale, tandis que Snek est ici plutôt sur une calligraphie abstraite d’inspiration gothique :)

    • Elise dit :

      Tout à fait, on le voit dans les deux photos, il est tellement compliqué à prendre en entier (à cause des voitures stationnées) que j’ai préféré l’évoquer de cette manière… parce que je ne voulais pas ne pas le mentionner non plus, j’aime trop son travail pour ça! Merci pour les précisions, je suis restée vague ici mais c’est vrai que dans mes visites, je m’étale beaucoup plus!

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