2021 marque le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte. Personnage aussi emblématique que problématique, l’Empereur des français fascine et divise toujours autant aujourd’hui. Le fonds Glénat propose du 16 septembre au 31 décembre 2021 une exposition exceptionnelle sur ce destin entre ombres et lumières.
La route des Alpes : le retour de la gloire
Une fois passées les portes du Couvent Sainte-Cécile, on entre directement dans le cœur de l’histoire napoléonienne avec un épisode marquant pour notre région. Le retour de l’île d’Elbe, en mars 1815, prend la route des Alpes, future route Napoléon. L’« aigle » vole de clocher en clocher jusqu’aux rives du lac de Laffrey, arrêté par l’armée royale sur le site appelé aujourd’hui la Prairie de la Rencontre.
La confrontation est de courte durée : Napoléon s’avance devant les troupes qui, face à tant de courage, jettent les armes en acclamant le retour de leur Empereur. La période des Cent-Jours s’amorce, avec un arrêt à Grenoble sur la route de Paris. On retrouve dans l’exposition une reconstitution de la chambre dans laquelle il passe la nuit du 7 mars 1815, objets témoins des espoirs d’un homme déchu reprenant le contrôle de l’Histoire.
La suite n’est pas à la hauteur de ses ambitions : à peine trois mois après son retour sur le trône des Tuileries, la défaite de Waterloo sonne le glas du Premier Empire. La légende née lors des premières campagnes ne meurt pas avec la chute de Napoléon, bien au contraire. Si l’Histoire se poursuit, l’Empereur inscrit à jamais son héritage dans l’imaginaire collectif.
Dans l’intimité d’un empereur
L’exposition du fonds Glénat revient sur ce parcours napoléonien au travers d’objets du quotidien de l’Empereur, retraçant la vie de ce soldat devenu au fil des victoires le symbole d’un empire. C’est le portrait d’un homme pratique, à l’image de son célèbre bicorne de forme simple ou de son lit pliable qui l’accompagne des champs de bataille aux palais européens.
Évidemment, une partie est consacrée au sacre et à la symbolique employée au service de la gloire de Napoléon. On retrouve notamment les fameuses abeilles, image d’une France travailleuse mais aussi souvenir du roi mérovingien Childéric Ier choisi pour ancrer l’Empereur dans la longue Histoire de France. Détail amusant, ces abeilles se confondent un peu avec une fleur de lys royale…
Impossible de ne pas évoquer la Grande Armée, bien sûr, tant les fameux Grognards font partie intégrante de la conquête napoléonienne. Grenadiers, Chasseurs et Sapeurs sont présents en bonne place, rappelant les jours glorieux des batailles de Marengo, des Pyramides et d’Austerlitz.
Un Empereur pour la postérité
Si la chute de Napoléon entraîne la fin du Premier Empire, c’est le début en revanche du fétichisme autour de sa personne et des objets qui l’ont entouré. En témoigne ce masque mortuaire saisissant, l’un des nombreux exemplaires existants, exposant pour l’éternité les traits de l’empereur.
La fascination devient obsession avec le temps, en témoigne le nombre d’ouvrages publiés sur le sujet : environ un par jour depuis la mort de Napoléon ! Des livres et des bandes-dessinées que vous pouvez bien entendu retrouver pour certains dans la librairie de la chapelle du Couvent Sainte-Cécile, ouverte tous les jours même en dehors des jours d’exposition.
Si, comme nous, vous êtes curieux et curieuses de l’épopée napoléonienne, rendez-vous rue Servan pour découvrir cette exposition que l’on vous recommande vivement. Des visites guidées sont proposées les samedis 9 octobre, 6 novembre et 11 décembre à 10h avec un guide conférencier de l’Office de tourisme Grenoble-Alpes Métropole. Pour aller plus loin, une conférence et des ateliers pour les enfants sont également prévus, retrouvez le programme sur le site du fonds Glénat.
Le Couvent Sainte-Cécile
Chapelle ouverte gratuitement tous les jours du lundi au samedi de 9h à 12h30 et 14h à 17h30.
37, rue Servan 38000 Grenoble – 04 76 88 75 75
Site – Facebook
Amoureuse de ma ville natale, vous pouvez me croiser dans les rues et les musées en tant que guide conférencière, mais aussi l’appareil photo à la main pour ma page insta @grenobletrotter. Mondaine depuis 2012, mes préférences vont aux adresses qui mélangent culture, gastronomie et folie.