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ET AILLEURSGREEN DIYSLOW

EN VRAC : POURQUOI, COMMENT ET OÙ FAIRE SES COURSES

By 10 janvier 2020mars 22nd, 20213 Comments

Le vrac est le nom que l’on utilise pour désigner cette pratique, qui peu à peu se démocratise, d’achat sans emballage.

Au départ initiée par les supermarchés et supérettes bio avec leurs célèbres silos à vrac, cette pratique devient de plus en populaire à mesure que notre conscience écologique grandit.

en vracLe pouvoir d’acheter, le pouvoir d’agir

Aujourd’hui, on ne parle plus que de société de consommation et de consommateurs. Consommateur est l’acception qui définit cette nouvelle espèce qui semble avoir perdu son humanité et se réduire à un pouvoir d’achat.

Légèrement déshumanisé, le consommateur, être hybride à mi-chemin entre une carte bleue et une pulsion d’achat, semble être investi d’un pouvoir, celui de dépenser son argent.

Le mot pouvoir d’achat est néanmoins riche de sens et souligne cette notion qui est éminemment digne d’intérêt : le pouvoir.

A longueur de temps, on se sent culpabilisé·e et dépassé·e face à l’ampleur de la tâche écologique qui nous incombe. On vit sur une planète que l’on contribue à souiller par des simples gestes du quotidien, induits eux-mêmes par tout ce qui nous entoure.

Pas simple à vivre, ni agréable à ressentir. Mais alors, que faire pour changer les choses ? Le pouvons-nous réellement ?

En tant que consommateurs, nos achats ont un réel impact. Acheter, c’est transmettre un message, cautionner, partager certaines valeurs. Un achat = un vote.

vrac grenobleAcheter, c’est donc choisir. Choisir, c’est discriminer ce qui est bon pour nous. Ce qui est bon pour nous peut l’être aussi pour notre environnement. Notre environnement peut changer grâce à nos choix. Chaque choix compte pour changer le monde. Tout le monde est d’accord pour le clamer haut et fort. Il n’y a pas de petits gestes. Ou plutôt, il n’y a que des petits gestes !

Acheter en vrac est-il vraiment viable ?

Le vrac est une solution pour limiter notre impact sur l’environnement et une pratique qui vise à réduire notre production de déchets quotidiens. Cf. bas d’article, quelques données significatives s’y cachent.

Pour autant, passer au vrac, ne semble pas aller de soi. Il faut s’équiper, changer ses habitudes, chercher des magasins où l’on ne trouve pas toujours les produits que l’on aime… Vrac rime-t-il avec galère ? Frustration ? Privation ?

Encore aujourd’hui, le vrac est un choix militant, coûteux, pas forcément en argent, mais en efforts : lutter contre la frustration, changer les habitudes, réapprendre certaines choses et limiter plus que largement son champ des possibles, car peu de magasins sont équipés, et pas tous les produits ne sont disponibles.

Acheter en vrac aujourd’hui reste encore un défi car tout est pensé pour nous faire consommer de l’emballage. C’est un peu comme nager à contre courant, et parfois se laisser emporter.

Mais c’est aussi extrêmement valorisant et surtout, cela peut être fait en douceur et avec bienveillance, sans jugement de valeurs.

On se doit de commencer à son propre rythme, d’essayer un pas après l’autre en se félicitant des petites victoires. C’est en prenant du plaisir, sans culpabiliser, que l’on pourra opérer un changement durable à la mesure de ses contraintes et en respectant sa réalité de vie.

L’équipement pour faire ses courses en vrac

Pour commencer à faire ses courses en vrac, pas besoin de changer toutes ses habitudes du jour au lendemain.

Après la prise de conscience, l’envie d’agir peut se matérialiser par des choses simples, qui ne coûtent pas un sou. Au lieu de jeter pour acheter le nécessaire, on peut commencer par conserver :

  • Les pots en verre de confitures, compotes, miel
  • Les anciens sacs en papier ou plastique, pour pouvoir les réutiliser comme des sacs à vrac
  • Les boites à œufs
  • Les cagettes en bois
  • Les vieux bidons de lessive, assouplissant
  • Les bouteilles d’huile d’olive, vinaigre, bière
  • Les bouteilles vides de shampoing

Potentiellement, aucun besoin de s’équiper. Tout le nécessaire pour commencer à faire ses courses en vrac se trouve déjà dans notre cuisine et notre salle de bain. Un contenant reste un contenant.

courses en vrac

Il est certes recommandé de conserver les aliments dans le verre, mais jeter tous nos anciens Tupperwares pour acheter du neuf, reviendrait à fabriquer de nouveaux déchets. Alors, on peut pondérer la transition, prendre le temps de s’équiper raisonnablement.

Le vrac est une gymnastique de l’esprit. Il faut déjouer nos habitudes mentales qui font de la poubelle une amie bien trop fidèle. Réfléchir en amont et ne pas jeter systématiquement.

L’équipement pour acheter en vrac

Pour la phase d’achat il faut penser aux contenants légers, au risque de se retrouver avec un sac rempli de bocaux en verre qui pèse déjà 5 kilos, avant même d’avoir commencé les courses.

le vracDes sacs en papier, tissu ou même en plastique, des wraps à la cire d’abeille, des Tupperwares et boîtes en inox sont l’idéal. Prévoyez un petit caddie à roulette, pas très stylé mais hyper pratique, un sac à dos ou un cabas solide pour le retour des courses.

En cas d’oubli ou de manque de contenants, vous trouverez dans certaines supérettes des contenants gracieusement mis à disposition, comme à la Bonne Pioche par exemple.

L’équipement pour la conservation

Pour la conservation, faites avec ce que vous avez. Des Tupperwares, des pots en verre, des jarres mais assurez-vous que vos contenants soient hermétiques, au risque d’être envahis par les mites.

Certains diront qu’elles représentent un bon apport en protéines, mais les mites alimentaires sont très prolifiques et peuvent rapidement se propager dans tous les placards de votre cuisine.

Où acheter du vrac ?

Aujourd’hui, le vrac se popularise jusqu’à se retrouver dans les rayons bio de nos supermarchés mainstream.

Pour des courses plus complètes, on trouve du vrac dans les magasins spécialisés, les magasins bio, les locavores et surtout sur nos marchés.

Une fois arrivé·e dans sa boutique accompagné·e de ses contenants vides, il faut simplement penser à les faire peser (la tare) avant d’y introduire le produit désiré, afin que le poids de votre contenant ne vous soit pas facturé.

Pour nous aider dans la préparation de ce sujet, nous avons fait un petit sondage sur Instagram afin de connaître les lieux de prédilection des Grenobloises et Grenoblois pour faire leurs courses en vrac.

Voici la liste des magasins qui sont ressortis du questionnaire.

Acheter en vrac à Grenoble

En premier lieu, La Bonne Pioche, LA supérette qui tend vraiment au zéro déchet, autant dans son sourcing que dans la gamme de produits proposés. On peut y trouver des produis frais, secs, des huiles, des produits pour le ménage et l’hygiène et des contenants.

Pourquoi le sourcing des produits est-il aussi si important ? Parce que moins le trajet entre le producteur et le consommateur est long, plus on réduit son empreinte carbone.

La deuxième boutique plébiscitée par les Grenoblois·es est Day by Day. Une franchise qui compte une cinquantaine de boutiques en France, sur le même principe.

Dans cette liste, on retrouve aussi toutes les supérettes bio : Casabio-Biocoop, Naturalia, Satoriz, Bio C Bon, La Vie Claire, L’Eau Vive.

Des commerces de proximité, comme l’épicerie Locavore de Championnet, Arax, la Brûlerie des Alpes pour le café, Botanicus pour les produits de ménage et cosmétiques, la Laiterie Gilbert pour le gruyère râpé et aussi L’Elefan, le supermarché collaboratif.

Dans les environs de Grenoble, on trouve Mes Courses en Vrac à Crolles, Les Locavores à Sassenage, Manabio sur la route de Saint Martin d’Uriage.

Mais aussi « Aux petits grains », épicerie vrac « nomade », qui livre en vélo à Grenoble et dans les alentours, la solution idéale pour les personnes qui n’ont pas l’occasion de se rendre dans les épiceries du centre-ville.

Lorsque les boutiques ne proposent pas de vrac, certains n’hésitent pas à se déplacer avec leurs contenants et à demander au commerçant de jouer le jeu, ce qui parfois intrigue mais abouti toujours.

Les marchés grenoblois

Pour les produits frais, les marchés sont tous désignés pour faire le plein de courses en vrac. Voici la liste et les jours de marché.

où faire ses courses en vrac à GrenobleLes jours de marchés grenoblois 38000 

  • L’Estacade, du mardi au dimanche matin, mais principalement du vendredi au dimanche côté producteurs.
  • Halles Sainte-Claire, du mardi au dimanche de 7h à 13h, de 15h30 à 19h pour la partie couverte.
  • Hoche, marché de producteurs + bio le samedi matin.
  • Europole, marché bio les jeudi de 15h à 19h.
  • Place aux Herbes et St André, du mardi au dimanche matin.
  • Hébert, Place Raymond Perinette le mardi et le vendredi matin et le mardi marché bio de 15h à 18h30.
  • Saint Bruno, du mardi au dimanche matin, plus fourni en week-end côté alimentaire.
  • L’Ile Verte, Place du Docteur Girard le dimanche matin.

Les jours de marchés grenoblois 38100 

  • L’Abbaye, Place de la Commune, du mardi au dimanche matin.
  • Anatole France, 74 rue Anatole France, mercredi et dimanche matin.
  • Les Eaux Claires, rue Henri Dunant du mardi au dimanche matin.
  • Général Ferrié, mercredi et vendredi matin.
  • Libération, 106/108 Cours de la Libération mardi, vendredi et samedi matin.
  • Mistral, mercredi et dimanche matin.
  • Villeneuve, 110 Galerie de l’Arlequin du mardi au dimanche matin et le jeudi de 15h à 17h30.

Retrouvez tous les marchés de la Métropole grenobloise et la carte des magasins à vrac.

Qu’est-ce qu’on peut acheter en vrac ?

A peu prés tout ! Le plus souvent, on peut acheter des produits secs : farines, légumineuses, graines, sucre, céréales, épices… Mais aussi des huiles alimentaires et condiments, des produits laitiers (soit en vrac soit avec des emballages consignés), du pain, des biscuits, des oléagineux, du cacao, du granola, du chocolat, des bonbons…

On trouve aussi des produits pour faire nos cosmétiques et produits ménagers maison comme l’argile, le bicarbonate de soude, du savon, des serviettes hygiéniques réutilisables, des coups menstruelles, du papier toilette…

en vracQuels sont les avantages de passer au vrac

La satisfaction de sortir d’un système qui nous pousse à la sur-consommation est un énorme bénéfice pour le moral et aussi un geste qui peut inspirer notre entourage : amis, enfants, parents, collègues. C’est un avantage indéniable.

Autre avantage du vrac, on achète exactement la quantité souhaitée. Vous avez besoin de 700 gr de pâtes, 150 gr de beurre et 2,5kg de farine ? Vous pouvez acheter exclusivement ce dont vous avez besoin, ce qui limite aussi le gaspillage alimentaire.

Certains font leurs courses de produits “secs” 2 à 3 fois par an, en grande quantité, et complètent leurs menus uniquement avec des produits frais, une fois par semaine. Cela peut donc aussi impliquer un gain de temps, selon l’organisation de chacun.

En passant au tout vrac, d’autres estiment leurs économies à plus de 50% sur leur budget courses. Comment ? En fabriquant sa lessive avec des copeaux de savons de Marseille, du bicarbonate et de l’eau; en utilisant des noix de lavage;  en fabriquant son dentifrice avec de l’argile et du bicarbonate, des soins pour la peau avec de l’huile de coco, de l’eau purifiée avec des billes d’argile… mais aussi en achetant juste ce dont on a besoin.

Le vrac est-il vraiment moins cher ?

Voilà le point qui fait débat. Lorsque nous avons demandé quel était le plus grand frein pour se mettre au vrac, l’argument number one a été le prix.

Le vrac serait donc plus onéreux que le produit emballé, une aberration quand on sait qu’on ne paie pas d’emballage. Mais il faut prendre en considération l’origine et la qualité des produits proposés.

La question est sensible et il n’existe pas de réponse binaire.

Ceux qui passent au tout vrac font des réelles économies, c’est une certitude. Mais le mix vrac + no vrac est-il vraiment moins cher ? Encore une fois, tout dépend de nos comportements d’achat.

Par ailleurs, bien que le vrac s’affranchisse des coûts imputables à l’emballage, il concerne généralement des produits bio et/ou de producteurs locaux qui sont plus chers que les produits industriels.

Le vrai prix des choses

Que ce soit le bio ou le local, le gap de prix est souvent difficile à encaisser pour le consommateur, et à raison. Néanmoins, à force d’indexer les prix sur l’industrie agro-alimentaire de masse (produits ultra-raffinés, qui ont perdu jusqu’à 70% de leur valeur nutritionnelle et qui sont bourrés de pesticides et de conservateurs), on perd la notion du vrai prix des choses. Le point de comparaison est donc faussé.

Prenons l’exemple du lait

Un litre de lait produit par des vaches qui ont pâturé dans le Vercors, qui se nourrissent à la belle saison des prairies fleuries de nos montagnes et qui sont élevées dans de bonnes conditions, peut-il être comparé à 1 litre de lait de vaches qui vont passer leur vie enfermées, entassées debout sur des sols en bétons, à recevoir hormones et antibiotiques (dont la trace se retrouve dans nos laits) ?

Vrac grenoble

Des vaches nourries aux protéines (AUX PROTEINES !!!) et génétiquement modifiées pour produire toujours davantage, qui vivent une vie effroyable au nom du rendement et de la compétitivité de marché.

Forcément, un litre de lait industriel coûtera moins cher, mais pour notre santé aussi, c’est largement moins bon. D’ailleurs, ce n’est pas le vrac qui coûte cher, mais la production elle-même. Pour une juste rémunération et un produit de qualité, le prix grimpe.

Les bons plans à se partager

Selon notre sondage, pour les étudiants, le prix reste néanmoins le principal frein. D’où l’intérêt de composer avec sa réalité et de faire des compromis.

Certains bons plans sont néanmoins à connaître pour passer au vrac tout en ayant un petit budget, comme par exemple l’échoppe de Daniel, une figure emblématique du marché de l’Estacade.

Maraîcher à Noyarey, fils d’une lignée d’agriculteurs, il propose chaque semaines des légumes de saisons à des prix imbattables. Souvent avec moins de 10€, on repart les bras chargés de délicieux légumes pour tenir la semaine entière. Vous le trouverez côté producteur, sous l’arche du train.

Quelques chiffres pour ne pas partir à l’aveuglette 

Rien ne parle mieux que les chiffres pour se rendre compte de pourquoi il faut agir. Voici quelques données récentes sur le plastique et la production de déchets, désormais plus “dramatique” que “fantastique”.

  • 1 million de bouteilles en plastiques vendues par minute
  • 10 millions de sac plastiques consommés par minute
  • 1 continent de plastique entre le Japon et les États Unis qui fait 3 fois la taille de la France.
  • La production mondiale de plastique est passée de 2,3 millions de tonnes en 1950, à 162 millions en 1993, puis 448 millions en 2015.
  • De 450 ans à l’infini est la durée de vie du plastique
  • Plus de 40 % du plastique n’est utilisé qu’1 seule fois, avant d’être jeté.

Conséquence de tout ce plastique dans les océans ?

Les déchets tuent des millions d’animaux marins chaque année, soit par ingestion, soit par prise au piège et immobilisation. A l’état plus avancé de décomposition, ces déchets, devenus des micro-particules, sont ingérés par les animaux que se retrouvent après dans nos assiettes.

Selon une récente étude commande par WWF, Un être humain ingère en moyenne 5 grammes de plastique chaque semaine, soit l’équivalent du poids d’une carte de crédit.Ce qui pourrait légitimement nous couper l’appétit.

Ce même constat est valable pour la Mer Méditerranée et les fleuves qui traversent notre pays et nos régions.

Au moins 50% de cette pollution de masse concerne d’ailleurs les plastiques à usage unique, souvent des emballages. Les emballages de nos courses par exemple.

en vracGaspillage alimentaire et traitement des déchets

Au niveau individuel, selon un article paru dans Le Monde début 2019, en France, on produirait 29 kilos de gaspillage alimentaire par an et par habitant, soit l’équivalent d’un repas par semaine.

Plus alarmant encore, la quantité totale de déchets produits par les Français serait de 513 kg par personne.

Autre donnée à considérer : la quantité de plastique produite est largement supérieure à celle que nous avons la capacité de recycler. On constate que moins de 30% de nos déchets triés font l’objet d’un traitement. Le reste finit dans les décharges à ciel ouvert et les océans.

Si l’on considère qu’une partie de cette pollution est liée de façon inhérente à nos courses, passer au vrac devient ainsi une évidence et un moyen d’action concret.

En conclusion

Voilà un petit tour d’horizon sur cette thématique passionnante, bien que trop large pour être traitée en quelques mots. Nous espérons que cela vous aura donné l’envie d’essayer, par des petits gestes.

Peut-être l’achat d’un shampoing solide, ou en allant faire votre marché en fin de semaine avec vos tote bags. Peut-être en allant à la recherche de plus de produits sains et à la rencontre des producteurs du coin.

Finalement, le vrac peut aussi être vécu comme un jeu, en se faisant plaisir et en aiguisant sa créativité. Parfois on fera des erreurs, d’autres fois on aura des jolies surprises, à nous de choisir notre façon d’agir et notre rythme.

Au plaisir de vous croiser dans les rayons à silots ou en trainant notre caddie à roulette sur les marchés grenoblois ;)

Cet article est écrit grâce au soutien de Grenoble Alpes Métropole 

3 Comments

  • MENDES dit :

    Bonjour
    Je parcours vos article régulièrement, merci pour toutes ces bonnes adresses ;-)
    Super article merci ! Complétement convaincue par cette démarche je multiplie les adresses pour essayer d’élargir le plus possible mes achats en vrac.
    Basé sur le Vercors, je trouverais super intéressant que vous puissiez nous faire un cocktail des donnes adresses ici en pays Vertacoo….
    Mes 1ères adresses : VanAvrac, les petits producteurs, E-Bio, Bio Coop, et ???? qu’en pensez-vous ?
    Merci de votre retour
    Marie MENDES

  • STOERCKEL dit :

    Bonjour, très bons article et remarques. Merci pour les adresses intéressantes. Je vais à La Bonne Pioche et l’ai indiquée à des amies mais celles qui ont des petits revenus n’y accèdent pas (budget). Il faudrait des jours « dates courtes ». Votre avis ?
    Claude

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